La biologie de la puce Ctenocephalides felis (2ème partie)
De nombreux animaux à sang chaud peuvent héberger la puce (volaille, différents rongeurs, bétail, furets…) en plus de nos animaux domestiques.
C. felis n’étant pas très résistante au froid, on suppose qu’elle survit durant l’hiver sur les animaux non traités sous sa forme adulte et dans un environnement protégé du froid sous sa forme « pré-adulte ».
Une fois arrivée sur son hôte, elle prend son repas (le sang de l’hôte) en moins de 5 minutes puis s’accouple. La femelle commence sa production d’œufs dans les 24 à 36 heures après son premier repas. Les œufs sont laissés sur les poils mais comme ils ne sont pas adhérents, ils tombent rapidement.
La puce est très féconde, elle peut produire jusqu’à 50 œufs par jour. Pour être capable de soutenir un tel rythme, elle consomme énormément de sang chaque jour, jusqu’à 15 fois son propre poids. Elle élimine de grandes quantités de sang non ou partiellement digéré qui va sécher et former de petits rouleaux ou cylindres noirs-rouges que l’on peut aisément trouver dans les poils de l’animal.
L’activité de léchage et de grattage de l’animal infesté va jouer un grand rôle dans la survie et la longévité de la puce.
Quand les puces sont « délogées », seul un nombre restreint est capable de passer sur un autre animal : de 2 à 15% quand les animaux sont dans la même cage et de 3 à 8% quand les animaux cohabitent sans contact physique entre eux. Si la puce est laissée dans l’environnement après avoir vécu sur son hôte, elle meurt assez rapidement, en général en 1 à 4 jour(s).
Les puces quittent donc très rarement leur hôte de façon volontaire et toutes leurs activités (reproduction et alimentation) se déroulent sur l’animal.
En raison de ces particularités biologiques, il est bien plus probable que les infestations de puces soient dues à des adultes émergents ayant supporté le développement des différents stades (œuf, larve, pupe) dans un environnement adéquat plutôt qu’à la transmission des puces adultes directement d’un animal à l’autre. (d’après B.L.Blagburn et M.W. Dryden)